Flexicurité : Le Modèle Scandinave Que Le Maroc Refuse de Financer. Le Coût Stratégique de l’Immobilisme.
La sécurité sociale et la flexibilité ne sont pas opposées. Le modèle marocain est un frein à l'emploi et à la productivité.
Introduction
La Flexicurité au Maroc reste une idée séduisante mais encore lointaine. Inspirée du modèle scandinave, elle promet un équilibre entre flexibilité pour les entreprises et sécurité pour les travailleurs, conciliant dynamisme économique et cohésion sociale. Pour un pays engagé dans le Nouveau Modèle de Développement, où l’emploi, la compétitivité et la justice sociale sont indissociables, cette approche semble presque évidente. Pourtant, derrière le consensus de principe, le Maroc n’a pas encore franchi le pas décisif : financer réellement la flexicurité comme levier de transformation structurelle du marché du travail.
Les économies nordiques consacrent jusqu’à 2 % de leur PIB à des politiques actives d’emploi, de reconversion et de protection des revenus. À l’inverse, les dépenses marocaines en ce domaine demeurent marginales, concentrées sur des programmes fragmentés aux effets limités. Résultat : le chômage structurel persiste, la précarité s’étend, et la confiance sociale s’érode.
La réalité est simple : le Maroc ne peut pas importer la flexicurité, il doit l’inventer. Ce modèle hybride, à construire, devrait articuler la rigueur budgétaire nationale avec une vision audacieuse de l’investissement social. Refuser de financer la sécurité, c’est en réalité payer le prix de l’immobilisme : celui d’un marché du travail rigide, d’une productivité bridée et d’une jeunesse qui doute.
- Introduction
- Flexicurité : Le Chant des Sirènes Nordiques et l’Aspiration Marocaine à la Modernité
- Le Miroir aux Alouettes : Pourquoi la Flexicurité au Maroc nécessite une approche unique
- Au-delà des Symptômes : Les Obstacles Profonds à une Véritable ‘Sécurité Sociale’ à la Marocaine
- La Révélation : Le Maroc, Architecte d’une ‘Flexicurité Hybride’ – Entre Nécessité et Innovation Locale
- Alignement avec le Nouveau Modèle de Développement : La Flexicurité au Maroc pour une Croissance Résiliente
- Au-delà de l’Effet d’Annonce : Les Prochains Pas pour une ‘Flexicurité Marocaine’ Durable et Inclusive
- Conclusion
- Décrypter les Implications : Vos Questions, Nos Réponses pour le Maroc
- Q1 : Comment la « flexicurité à la marocaine » peut-elle concrètement intégrer le vaste secteur informel ?
- Q2 : Les ressources limitées ne vont-elles pas toujours freiner l’ambition de cette flexicurité ?
- Q3 : Quel rôle le dialogue social peut-il jouer pour faire avancer la réforme travail Maroc ?
- Q4 : Quels sont les indicateurs clés pour mesurer le succès de cette « flexicurité hybride » ?
- Q5 : Cette « flexicurité hybride » peut-elle servir de modèle pour d’autres pays en développement ?
- Les Révélations Clés en un Coup d’Œil
- Références
Flexicurité : Le Chant des Sirènes Nordiques et l’Aspiration Marocaine à la Modernité
Le modèle scandinave de flexicurité s’est imposé comme un pilier incontournable de la gestion du marché du travail. Il repose sur trois piliers interdépendants : des règles d’emploi flexibles pour les entreprises, permettant des ajustements rapides en fonction des conjonctures économiques ; une sécurité sociale généreuse pour les travailleurs en transition, incluant des indemnités de chômage substantielles ; et des politiques actives du marché du travail, axées sur la formation continue et l’accompagnement vers l’emploi. Cette synergie promet une adaptation constante de la main-d’œuvre aux évolutions économiques, tout en assurant une protection robuste aux individus.
Pour un pays comme le Maroc, engagé dans une trajectoire de croissance et de modernisation, cette approche offre une perspective alléchante. Les autorités marocaines, conscientes de l’impératif de dynamiser le marché du travail et d’améliorer la protection sociale, s’engagent activement en faveur de ces principes. Le pays participe, par exemple, à un projet expérimental avec l’Union Européenne visant à analyser et adapter le modèle flexicurité Maroc, avec un focus sur l’apprentissage tout au long de la vie et les politiques actives sur le marché du travail. Les réformes socio-économiques en cours, qui visent à améliorer la compétitivité et la cohésion sociale, s’inscrivent dans cette même logique d’alignement avec les attentes du Nouveau Modèle de Développement. L’objectif ambitieux de ramener le taux de chômage à 9% d’ici 2030, tel qu’énoncé dans la Feuille de route pour l’emploi 2025, témoigne de cette volonté de moderniser le marché du travail Maroc et de revitaliser l’emploi.
À première vue, la flexicurité au Maroc apparaît comme une solution séduisante, un chemin pavé vers l’efficacité économique et une cohésion sociale renforcée. Elle semble parfaitement correspondre aux ambitions du Royaume. Cependant, cette façade masque des réalités profondes qui rendent toute transposition directe illusoire.
Le Miroir aux Alouettes : Pourquoi la Flexicurité au Maroc nécessite une approche unique
L’enthousiasme pour la flexicurité au Maroc doit être tempéré par la singularité du contexte national. Si le concept est louable, l’application directe des politiques scandinaves au marché du travail Maroc est irréaliste. La difficulté majeure réside dans la prépondérance du secteur informel, qui emploie plus de la moitié de la population active. Ces travailleurs, souvent sans contrats formels, ni cotisations sociales, ni protection, sont de fait exclus des dispositifs de sécurité sociale Maroc classiques. Comment, dès lors, leur garantir une flexicurité ?
Par ailleurs, les ressources allouées à l’indemnisation chômage au Maroc sont structurellement limitées par rapport aux standards nordiques. L’indemnité pour Perte d’Emploi (IPE) représente 70% du salaire moyen, plafonnée à 6 000 dirhams et limitée à une durée maximale de six mois. Comparons cela au Danemark, où l’indemnisation est non seulement généreuse, mais aussi prolongée, offrant un véritable filet de sécurité qui permet aux individus de se reconvertir ou de chercher sereinement un nouvel emploi. Cette disparité budgétaire rend l’établissement d’une protection sociale comparable simplement inatteignable à court et moyen terme.
En outre, un autre pilier de la flexicurité, la formation continue institutionnalisée, reste largement absente au Maroc. Le manque d’investissements massifs et systématisés dans le développement des compétences des travailleurs réduit considérablement leur mobilité professionnelle et leur capacité à s’adapter aux mutations rapides du marché. Enfin, le dialogue social Maroc, bien qu’en progrès, n’a pas encore atteint la maturité et la coordination tripartite fluide entre pouvoirs publics, syndicats et patronat qui caractérisent les modèles nordiques. Cette lacune freine l’élaboration conjointe de politiques emploi Maroc et de protection efficaces.
Il est donc essentiel de reconnaître que les outils existants au Maroc sont limités par des contraintes structurelles profondes. L’illusion d’une application directe de la flexicurité scandinave bute sur les réalités d’un marché du travail profondément segmenté et des ressources contraintes.
Au-delà des Symptômes : Les Obstacles Profonds à une Véritable ‘Sécurité Sociale’ à la Marocaine
La complexité du défi ne se limite pas aux chiffres ou à la taille du secteur informel. Elle s’ancre également dans des lacunes institutionnelles et des différences culturelles fondamentales en matière de travail et de protection sociale. Au Maroc, des institutions clés comme la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), qui gère l’assurance chômage, ou l’Agence Nationale de Promotion de l’Emploi et des Compétences (ANAPEC), responsable de l’accompagnement des chômeurs, opèrent dans un cadre contraint. Leurs actions, bien qu’essentielles, ne compensent pas à elles seules l’absence d’une culture institutionnelle d’investissement massif et proactif dans le capital humain, telle qu’elle existe dans les pays nordiques.
L’indemnisation pour perte d’emploi (IPE), par exemple, offre une aide ponctuelle. Cependant, elle ne garantit pas la « sécurisation » au sens large du terme, celle qui permet une véritable transition professionnelle sans perte de qualité de vie. Ce filet de sécurité, tel qu’il est conçu aujourd’hui, ne reflète pas l’ambition d’une flexicurité robuste. La comparaison avec le modèle danois, qui propose une indemnisation généreuse et prolongée, révèle l’étendue du chemin à parcourir pour les politiques emploi Maroc.
Le dialogue social Maroc, élément central de la gouvernance de la flexicurité, peine également à atteindre sa pleine maturité. Malgré les efforts pour l’améliorer, les pratiques restent souvent réactives plutôt que proactives. De plus, la coordination tripartite entre les pouvoirs publics, les partenaires sociaux et les entreprises n’a pas encore atteint le niveau de profondeur et d’efficacité observé dans les modèles nordiques. Or, sans un dialogue social fort et inclusif, l’adoption de réformes travail Maroc ambitieuses et consensuelles est difficilement envisageable.
La nécessité d’adapter une flexicurité moins généreuse mais plus ciblée n’est pas qu’une contrainte budgétaire. C’est une exigence stratégique qui découle de la reconnaissance de ces différences structurelles et culturelles. Le lecteur doit ici saisir que la simple importation est impossible, et que la voie marocaine doit être fondamentalement différente, ancrée dans ses propres réalités institutionnelles et sociétales.
La Révélation : Le Maroc, Architecte d’une ‘Flexicurité Hybride’ – Entre Nécessité et Innovation Locale
Notre analyse révèle un point fondamental : le Maroc n’est pas un simple observateur ou imitateur. Face à l’impossibilité de transposer directement le modèle scandinave, le Royaume forge, par nécessité, un modèle flexicurité Maroc qui lui est propre. Une « flexicurité hybride » prend forme, marquée par un pragmatisme aigu et une innovation locale en réponse aux réalités du terrain. Cette adaptation forcée se révèle être une force créative, convertissant les défis en opportunités de développement.
#### Une Approche Incrémentale et Stratégique pour la Flexicurité
Cette réinvention se manifeste par une approche incrémentale. Les principes de la flexicurité sont intégrés progressivement, non pas comme un grand chantier de réformes, mais comme une série d’ajustements stratégiques. Le projet expérimental avec l’Union Européenne est emblématique : il ne vise pas à dupliquer, mais à expérimenter et adapter, avec un accent particulier sur « l’apprentissage tout au long de la vie » et des politiques emploi Maroc conçues pour le contexte marocain. L’objectif est de renforcer les compétences de la main-d’œuvre et de faciliter les transitions professionnelles, même en l’absence de filets sociaux aussi extensifs que ceux des pays nordiques.
Le concept de flexicurité au Maroc s’intègre clairement dans les perspectives du Nouveau Modèle de Développement. Le NMD valorise intrinsèquement la cohésion sociale Maroc, la modernisation institutionnelle et l’investissement dans le capital humain. Ainsi, la flexicurité à la marocaine cherche à sécuriser progressivement les travailleurs, notamment les plus vulnérables. Elle intègre des outils de formalisation du secteur informel et de protection sociale ciblée. Il ne s’agit pas de répliquer un État-providence, mais d’établir un dispositif de sécurité sociale Maroc adapté, qui tienne compte des spécificités marocaines.
Le Maroc est donc l’architecte d’une approche unique et créative. Il s’efforce de tirer parti des avantages de la flexibilité et de la sécurité, tout en composant avec ses propres contraintes structurelles, notamment l’ampleur du secteur informel. Cette « flexicurité à la marocaine » est une illustration éloquente de la capacité d’innovation du Royaume face à des défis complexes. C’est une stratégie où le pragmatisme l’emporte sur l’idéalisme. Cette démarche s’inscrit dans une logique de cohésion sociale Maroc renouvelée, visant à réduire les fractures sans pour autant déstabiliser le tissu économique existant.
Alignement avec le Nouveau Modèle de Développement : La Flexicurité au Maroc pour une Croissance Résiliente
La « flexicurité hybride » que le Maroc esquisse n’est pas une simple réponse conjoncturelle. C’est un levier stratégique pour atteindre les objectifs ambitieux du Nouveau Modèle de Développement. Ce dernier met l’accent sur un équilibre délicat entre compétitivité économique, protection sociale renforcée et développement humain. Les principes de la flexicurité au Maroc, même adaptés, s’alignent parfaitement avec cette vision, en particulier via la formation continue et les politiques d’activation de l’emploi.
Capitaliser sur l’Humain et la Modernisation
En investissant dans l’« apprentissage tout au long de la vie », le Maroc renforce son capital humain, l’un des cinq Capitaux Stratégiques identifiés par le NMD. Des travailleurs mieux formés sont plus résilients face aux chocs économiques. Ils sont aussi plus aptes à s’adapter aux nouvelles technologies et plus productifs [1]. Cette approche dynamique de la gestion des compétences favorise non seulement l’employabilité individuelle, mais aussi la compétitivité globale des entreprises marocaines. La modernisation marché travail Maroc dépend ainsi directement de cette capacité d’adaptation collective.
Les opportunités offertes par la numérisation et la modernisation des politiques sociales sont également considérables. L’amélioration des outils de gestion de l’emploi et de l’indemnisation via des plateformes comme l’ANAPEC, ou l’intégration des systèmes de sécurité sociale Maroc, peuvent accélérer la formalisation et rendre les services plus accessibles et efficaces [2]. Une politique emploi Maroc mieux articulée, soutenue par ces avancées technologiques, peut significativement réduire les frictions sur le marché du travail Maroc et améliorer la fluidité des transitions [4, 6].
Les gains potentiels en termes de stabilité sociale et de productivité économique sont considérables. Une population active qui se sent sécurisée, même avec des mécanismes de protection adaptés, est plus engagée et plus productive. La réduction des fractures sociales et économiques, objectif primordial du NMD, passe inévitablement par une meilleure intégration de tous les segments du marché du travail Maroc. En capitalisant sur l’humain et en forgeant une réforme travail Maroc intelligente, le Royaume se dote des outils nécessaires pour une croissance plus inclusive et résiliente, transformant ainsi ses défis en moteurs de progrès.
Au-delà de l’Effet d’Annonce : Les Prochains Pas pour une ‘Flexicurité Marocaine’ Durable et Inclusive
La mise en œuvre d’une flexicurité au Maroc pleinement opérationnelle et inclusive sera un processus exigeant et jalonné de défis. La construction de ce modèle flexicurité Maroc hybride n’est pas une fin en soi. C’est un processus continu qui exigera une vigilance constante et une capacité d’innovation renouvelée. Le défi majeur demeure l’intégration des outils de formalisation et de protection des travailleurs vulnérables du secteur informel. Sans une stratégie robuste pour formaliser une partie significative de cette économie parallèle, toute ambition de cohésion sociale Maroc durable restera inachevée.
Le Renforcement du Dialogue Social et la Réduction des Inégalités
Le renforcement du dialogue social Maroc représente une opportunité majeure et une condition indispensable à la pérennité de cette approche. Une coordination tripartite plus forte et plus mature permettra de co-construire des politiques d’emploi et de sécurité sociale Maroc qui répondent aux besoins réels des entreprises et des travailleurs, tout en respectant les spécificités marocaines. Cela implique une culture de la négociation et du compromis, où les intérêts divergents sont arbitrés pour le bien commun.
Bien que la tâche soit complexe, la réduction des fractures économiques et sociales est une nécessité pressante. La modernisation marché travail Maroc ne peut se faire au détriment de l’inclusion. La « flexicurité à la marocaine » doit être un instrument de réduction des inégalités, et non un facteur d’accroissement de la précarité pour certains segments de la population. Cela exige un suivi rigoureux, une évaluation continue des politiques mises en œuvre et une agilité pour ajuster le modèle en fonction des retours d’expérience.
En définitive, la réussite de la réforme travail Maroc dépendra de la capacité du Royaume à concilier ses ambitions de développement avec ses réalités structurelles. Il ne s’agit pas de viser une perfection inatteignable, mais de progresser de manière résolue vers un système plus juste, plus flexible et plus protecteur. L’audace et la persévérance permettront au Maroc de transformer cette adaptation forcée en un modèle d’innovation locale au service d’une cohésion sociale Maroc profonde et durable.
Conclusion
Le Maroc ambitionne clairement de moderniser son marché du travail Maroc par les principes de la flexicurité, mais l’idée d’une simple importation du modèle scandinave est illusoire. La véritable révélation réside dans la démarche proactive du Royaume, contraint de réinventer la « flexicurité à la marocaine ». Ce modèle flexicurité Maroc hybride, forgé par les réalités d’un vaste secteur informel, de ressources limitées et d’un dialogue social Maroc en maturation, n’est pas une faiblesse, mais une preuve d’ingéniosité. Il s’agit d’une adaptation pragmatique et incrémentale, où les principes de flexibilité et de sécurité sont entrelacés avec des outils de formalisation et de protection ciblée.
Cette réinvention n’est pas seulement une nécessité, mais une opportunité stratégique qui s’aligne parfaitement avec les aspirations du Nouveau Modèle de Développement, notamment en matière de capital humain et de cohésion sociale Maroc. Comprendre que le Maroc construit un modèle unique, authentiquement marocain, est crucial pour saisir les dynamiques futures de son développement. Ce n’est qu’en reconnaissant et en soutenant cette voie singulière que le pays pourra transformer ses défis structurels en leviers de croissance inclusive et de stabilité durable.
Appel à l’Action : Nous devons activement dépasser les modèles préconçus et valoriser l’ingéniosité marocaine. Il est impératif d’engager un dialogue national constructif pour affiner cette « flexicurité à la marocaine », en investissant massivement dans la formation continue, en renforçant la formalisation et en établissant un dialogue social Maroc solide. C’est en agissant ensemble que nous bâtirons un marché du travail plus juste, plus dynamique et plus résilient pour tous les Marocains.
Décrypter les Implications : Vos Questions, Nos Réponses pour le Maroc
Q1 : Comment la « flexicurité à la marocaine » peut-elle concrètement intégrer le vaste secteur informel ?
La solution ne réside pas dans une formalisation massive et instantanée, mais dans des approches incrémentales et incitatives. Cela implique la mise en place de dispositifs de sécurité sociale Maroc modulables et abordables pour les travailleurs informels. Cela inclut aussi des régimes de micro-assurance adaptés et des parcours facilités vers l’économie formelle, potentiellement par des mesures fiscales attractives ou des dispositifs de formation professionnelle certifiante qui débouchent sur des opportunités dans le formel. L’objectif est de faciliter les transitions, non de dresser des barrières.
Q2 : Les ressources limitées ne vont-elles pas toujours freiner l’ambition de cette flexicurité ?
Les ressources sont un défi, mais elles stimulent aussi l’innovation. La « flexicurité à la marocaine » doit être ciblée. Elle se concentrera d’abord sur les secteurs et populations les plus vulnérables ou à fort potentiel de transformation. L’efficacité des dépenses est primordiale, en optimisant l’usage des fonds existants via la numérisation et la coordination inter-institutionnelle (CNSS, ANAPEC, Ministère de l’Emploi). Le financement participatif, les partenariats public-privé et l’engagement des partenaires sociaux peuvent également diversifier les sources de financement et alléger le fardeau sur le budget de l’État.
Q3 : Quel rôle le dialogue social peut-il jouer pour faire avancer la réforme travail Maroc ?
Le dialogue social Maroc est absolument fondamental. Dans le modèle scandinave, il est le ciment de la flexicurité. Au Maroc, il doit évoluer d’une culture de confrontation à une culture de co-construction. Les syndicats et organisations patronales doivent être des partenaires à part entière dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques emploi Maroc et de protection sociale. Un dialogue social renforcé permet d’anticiper les défis, de trouver des compromis acceptables et d’assurer l’adhésion des acteurs aux réformes, garantissant ainsi leur légitimité et leur succès.
Q4 : Quels sont les indicateurs clés pour mesurer le succès de cette « flexicurité hybride » ?
Au-delà des taux de chômage, il faudra suivre des indicateurs plus qualitatifs et inclusifs : le taux de formalisation du secteur informel, le taux d’accès à la formation continue pour différentes catégories de travailleurs, la durée moyenne de transition entre deux emplois, la satisfaction des travailleurs quant à leur protection sociale, et l’évolution de la productivité du travail. Des enquêtes régulières sur le bien-être au travail et la perception de la sécurité de l’emploi seront également essentielles pour évaluer l’impact sur la cohésion sociale Maroc.
Q5 : Cette « flexicurité hybride » peut-elle servir de modèle pour d’autres pays en développement ?
Absolument. En raison de la forte prégnance du secteur informel et des ressources contraintes, le défi marocain est partagé par de nombreux pays émergents. Si le Maroc réussit à construire un modèle flexicurité Maroc efficace et inclusif, il pourrait offrir des leçons précieuses et des inspirations concrètes pour d’autres nations qui cherchent à moderniser leur marché du travail tout en renforçant leur filet de sécurité sociale Maroc, sans pouvoir répliquer les modèles coûteux des économies avancées. Ce serait une contribution majeure à la pensée sur le développement global.
Les Révélations Clés en un Coup d’Œil
- Le Maroc ne cherche pas à copier la flexicurité scandinave, mais à la réinventer : La « flexicurité à la marocaine » est un modèle flexicurité Maroc hybride, adapté aux réalités structurelles et aux contraintes du Royaume, notamment la dominance du secteur informel et les ressources limitées.
- La forte informalité est le principal frein et catalyseur : Plus de la moitié de la population active hors du cadre formel rend l’application directe des politiques de sécurité sociale Maroc impossible, mais force à l’innovation pour des solutions ciblées et incrémentales.
- Les mécanismes de protection actuels sont limités : L’indemnité pour Perte d’Emploi (IPE) et les politiques emploi Maroc existantes ne peuvent reproduire la générosité des systèmes nordiques, nécessitant une approche plus frugale mais stratégique.
- Le Nouveau Modèle de Développement (NMD) offre un cadre propice : Les principes de flexicurité au Maroc, notamment via la formation continue et l’activation de l’emploi, s’alignent avec les objectifs du NMD de renforcer le capital humain et la cohésion sociale Maroc.
- Le dialogue social est la clé de voûte : Un dialogue social Maroc renforcé et co-constructif entre les acteurs étatiques, patronaux et syndicaux est essentiel pour la mise en œuvre réussie et durable de cette réforme travail Maroc profonde et inclusive.
Références
(1) Emmanuel Macron s’inspire-t-il du modèle danois de flexisécurité ? ; 2017-05-24 ; 2025-10-02
(2) Assurance-chômage : nouvelles règles d’indemnisation en 2025 ; 2025-04-03 ; 2025-10-16
https://www.cadresenmission.com/blog/assurance-chomage-2025/
(3) [PDF] une analyse de la flexicurité du marché du travail – au maroc ; ; 2025-09-19
(4) Assurance chômage: ce qui change au 1er avril ; 2025-03-30 ; 2025-07-17
https://medias24.com/agence-presse/assurance-chomage-ce-qui-change-au-1er-avril
(5) [PDF] Flexicurité en Europe : une approche critique – IRES ; ; 2024-06-01
https://ires.fr/wp-content/uploads/2023/01/R63-6.pdf
(6) Assurance chômage au Maroc – Wikipédia ; 2014-12-10 ; 2025-09-02
https://fr.wikipedia.org/wiki/Assurancech%C3%B4mageau_Maroc
(7) [PDF] La flexicurité danoise – Cepremap ; ; 2025-09-17
https://www.cepremap.fr/depot/opus/OPUS02.pdf
(8) Indemnité pour Perte d’Emploi | La Caisse Nationale de … – CNSS ; 2014-12-09 ; 2024-09-18
https://www.cnss.ma/fr/content/indemnite-pour-perte-demploi
(9) Conflits de travail et modes de coordination des relations … ; 2023-05-12 ; 2025-01-25
(10) [PDF] Indemnité pour perte d’emploi: quelles alternatives à la lumière de la … ; ; 2025-10-14
https://www.cese.ma/media/2021/11/Indemnite-pour-perte-demploi.pdf
(11) L’ECOSOC adopte une « Déclaration ministérielle » appelant à … ; 2012-07-10 ; 2025-03-26
https://press.un.org/fr/2012/ecosoc6532.doc.htm
(12) Assurance chômage: l’Unédic dans le rouge en 2025, son … ; 2025-06-12 ;
(13) [PDF] Performances nordiques et flexicurité : quelles relations – Dares ; ; 2025-10-12
https://dares.travail-emploi.gouv.fr/sites/default/files/pdf/Lefevre_Meda.pdf
(14) Indemnité pour perte d’emploi: plus de 2 milliards de DH dépensés … ; 2025-10-06 ; 2025-10-07
(15) Le chômage au Maroc – UFE ; 2021-07-27 ; 2025-09-30
https://ufe.org/dossier-pays/maroc/le-chomage-au-maroc/
(16) [Feuille de route pour l’emploi 2025] Scénarios de croissance et … ; 2025-04-14 ; 2025-04-14



