Chômage des Jeunes : Le Dual System Est la Seule Issue. Le Coût de Ne Pas Financer l’Apprentissage En Entreprise.

Introduction

Le Maroc, à l’aube d’une nouvelle ère de développement, déploie des efforts considérables pour redéfinir son système de formation professionnelle. Les annonces se multiplient, les chiffres impressionnent, et l’ambition d’aligner le capital humain sur les exigences du 21ème siècle est palpable. Au cœur de cette dynamique, la référence au « Dual System » allemand résonne comme un mantra, promettant une transformation radicale de l’apprentissage et de l’intégration professionnelle. Mais cette aspiration, aussi légitime soit-elle, masque-t-elle une réalité plus nuancée ?

L’idée reçue, largement répandue, est que le Maroc est en train de mettre en œuvre un « Dual System » complet et intégré, calqué sur le modèle allemand. Cette perception suggère que la simple expansion numérique de la formation professionnelle et de l’alternance suffira à résoudre les défis chroniques de chômage et de compétences. Pourtant, une analyse plus approfondie révèle une distinction cruciale : s’agit-il d’une véritable transformation systémique inspirée du Modèle d’apprentissage allemand, ou d’une évolution accélérée de l’apprentissage par alternance, adaptée au contexte marocain ? Il est temps de déconstruire cette illusion prédominante et d’éclairer les implications stratégiques pour l’avenir du capital humain marocain.

Le ‘Miracle’ Marocain de la Formation : Chiffres Impressionnants et Ambitions Revendiquées

Les récentes avancées dans la formation professionnelle au Maroc sont indéniables et témoignent d’une volonté politique forte. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : le système de formation professionnelle a connu une augmentation de 15% depuis 2015, avec un réseau de plus de 2 000 établissements publics et privés. L’Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail (OFPPT) illustre cette dynamique en offrant un nombre impressionnant de 418 285 places pédagogiques, et en accueillant près de 746 500 stagiaires pour la rentrée 2025-2026, soit une progression remarquable de 38% par rapport à 2021.

Des initiatives structurantes voient le jour, telles que le lancement de 3 nouvelles Cités des Métiers et des Compétences (CMC) dans diverses régions, renforçant l’infrastructure dédiée à la Formation professionnelle Maroc. Le ministre Younes Sekkouri a lui-même souligné l’importance capitale de la formation par alternance comme levier essentiel pour lutter contre le chômage, avec l’objectif ambitieux de faire passer le nombre de bénéficiaires de 31 000 à 100 000 d’ici fin 2025. Ces efforts se traduisent par un taux d’insertion professionnelle affiché à 70% pour les lauréats de la promotion 2019, un indicateur encourageant.

Face à cette expansion fulgurante et ces chiffres prometteurs, une question fondamentale se pose : le Maroc est-il réellement en passe de réussir une transformation radicale de son capital humain grâce à cette expansion ? Ces performances quantitatives suffisent-elles à garantir une adéquation optimale avec les besoins évolutifs du marché du travail et à assurer un développement socio-économique durable ? Les signaux sont positifs, mais le chemin vers une intégration parfaite des Compétences 21ème siècle est semé de nuances qu’il convient d’explorer.

Le ‘Dual System’ Allemand : Une Philosophie, Pas Seulement une Méthode d’Alternance

Lorsque l’on évoque le Modèle du « Dual System » Allemand, il est crucial de dépasser la simple notion de « formation par alternance ». Le « Dual System » n’est pas qu’une modalité pédagogique ; c’est un écosystème complexe et profondément intégré, une philosophie qui imprègne l’ensemble du tissu économique et éducatif. Il se distingue par plusieurs piliers qui en font un modèle de référence internationale.

Au cœur de l’Apprentissage dual Maroc réside une co-gouvernance forte et équilibrée. Contrairement à une alternance où l’entreprise est principalement un lieu d’accueil pour l’application pratique, le modèle allemand implique une co-élaboration des curricula entre les institutions éducatives et les chambres de commerce et d’industrie. Les programmes de formation sont co-construits, garantissant une pertinence immédiate et continue avec les besoins réels de l’industrie. Les entreprises ne sont pas de simples « hôtes »; elles sont des actrices majeures, investissant dans la formation, assumant une partie substantielle du coût et de la responsabilité pédagogique.

De plus, le « Dual System » s’appuie sur une culture d’entreprise formatrice où l’apprentissage est une valeur intrinsèque. Les formateurs en entreprise sont certifiés, les postes d’apprentissage sont structurés, et la progression de l’apprenti est rigoureusement encadrée et évaluée par des instances paritaires. Cette intégration profonde entre théorie (école professionnelle) et pratique (entreprise) va bien au-delà de la seule présence en entreprise des apprenants, qui est l’objectif de l’Éducation alternance Maroc avec ses 100 000 bénéficiaires visés. C’est un engagement mutuel et systémique qui forge des professionnels hautement qualifiés et immédiatement opérationnels. Le Partenariat public-privé Maroc, dans ce contexte, prend une dimension structurelle et non transactionnelle.

Le lecteur doit ainsi comprendre que le « Dual System » est un système complet de régulation de la qualification professionnelle, allant bien au-delà de la simple modalité pédagogique de l’alternance. Cette nuance est fondamentale pour évaluer la Réforme formation Maroc et ses ambitions.

Au-delà des Annonces : Les Réalités de l’Implémentation et les ‘Fissures’ du Modèle Marocain

Malgré les louables efforts et les progrès quantitatifs, une analyse attentive révèle que le système marocain de formation professionnelle, tel qu’il se déploie actuellement, présente des différences structurelles significatives par rapport au Modèle d’apprentissage allemand. Les défis actuels et obstacles soulignés par l’analyse sont autant de « fissures » qui empêchent une pleine adhésion au concept de Dual System Maroc.

Premièrement, la répartition inégale des établissements de formation, avec une concentration notable sur le secteur privé, soulève des questions sur l’homogénéité de la qualité et l’accessibilité de la formation à l’échelle nationale. Cette disparité peut entraîner des inégalités d’opportunités et une divergence dans les standards de formation.

Deuxièmement, si un taux d’insertion professionnelle de 70% est encourageant, la persistance du chômage, en particulier chez les jeunes diplômés, interroge sur la qualité et la durabilité des emplois obtenus. Un taux d’insertion élevé peut masquer des emplois précaires ou des désalignements de compétences. Cela nous amène à questionner si les Compétences 21ème siècle réellement forgées répondent de manière optimale aux besoins futurs du marché de l’emploi marocain, ou si une approche plus systémique est nécessaire pour garantir une Insertion professionnelle Maroc durable et de qualité.

Troisièmement, la nature des partenariats public-privé Maroc est un point de divergence crucial. Si ces partenariats sont encouragés, sont-ils de véritables collaborations de co-construction et de co-gouvernance des programmes, ou se limitent-ils principalement à l’accueil de stagiaires en entreprise sans une implication profonde dans la définition des parcours et des contenus pédagogiques ? La Recherche Avancée indique que « les entreprises et les régions sont encouragées à soutenir la formation professionnelle via des partenariats public-privé », mais la profondeur de cette collaboration est la clé. L’OFPPT, en tant qu’acteur principal, peut-il à lui seul porter la Réforme formation Maroc sans une implication plus organique et structurante des entreprises dans la gouvernance et la conception des offres ?

Ces observations suggèrent que la croissance quantitative, bien que nécessaire, masque potentiellement des lacunes qualitatives ou structurelles qui empêchent le système marocain d’atteindre le niveau d’intégration systémique caractéristique d’un véritable Apprentissage dual Maroc.

La Révélation : Le Maroc n’adopte pas un ‘Dual System’, il forge son ‘Alternance Renforcée’

C’est ici que la révélation centrale de cet article prend toute son ampleur : le Maroc n’est pas, à proprement parler, en train d’adopter un « Dual System » au sens allemand, mais plutôt de développer et de renforcer considérablement son propre système d’Éducation alternance Maroc. Il s’agit d’une évolution accélérée de sa Formation professionnelle Maroc, marquée par une ambition louable d’adapter les compétences aux besoins du marché, mais pas encore d’une mutation philosophique et structurelle vers le Modèle d’apprentissage allemand.

La distinction est fondamentale. Les initiatives actuelles se concentrent sur l’élargissement de l’alternance et l’adaptation aux besoins sectoriels, comme en témoigne « l’Harmonisation avec les Besoins du Marché ». Ces efforts sont cruciaux et portent leurs fruits en termes de volume de stagiaires et de places pédagogiques. Cependant, le « Dual System » est un concept qui repose sur une co-gouvernance égalitaire entre les chambres professionnelles (représentant l’industrie) et l’État, une co-responsabilité financière et pédagogique, et une intégration des curricula dès la conception.

Un indicateur clé de cette distinction se trouve dans le fait que « peu de sources directes mentionnent [la] connexion explicite » entre les initiatives de formation et le Nouveau Modèle de Développement (NMD). Si la Réforme formation Maroc était une adoption pleine et entière du Dual System Maroc, on s’attendrait à une articulation stratégique plus profonde et explicite avec les objectifs macroéconomiques et sociaux du NMD, signalant une refonte structurelle complète basée sur une co-gouvernance industrie-académie. L’absence de cette connexion directe suggère que l’intégration stratégique est potentiellement moins profonde, se concentrant davantage sur l’amélioration d’un modèle existant que sur l’importation d’une nouvelle architecture systémique.

Les implications de cette distinction sémantique et philosophique pour l’efficacité à long terme de la Réforme formation Maroc sont majeures. Si l’approche marocaine est pragmatique et génère des résultats immédiats, elle pourrait, sans une transformation plus profonde des relations entre entreprises et institutions de formation, ne pas capitaliser pleinement sur les avantages d’un système véritablement dual. Les avantages de cette approche « marocaine » sont sa flexibilité et son adaptation progressive ; ses limites résident dans le potentiel non exploité d’une intégration plus organique et d’une co-responsabilité accrue.

Capital Humain et NMD : Les Enjeux de la ‘Non-Dualité’ pour la Compétitivité Marocaine

La révélation selon laquelle le Maroc forge une « alternance renforcée » plutôt qu’un « Dual System » intégral a des conséquences profondes pour l’avenir du capital humain marocain et la réalisation des objectifs ambitieux du Nouveau Modèle de Développement (NMD). Comprendre cette nuance est crucial pour garantir la compétitivité et la résilience économique du Royaume.

Le NMD aspire à une économie plus diversifiée, innovante et à forte valeur ajoutée. Pour atteindre ces objectifs, il est impératif que la Formation professionnelle Maroc produise des compétences non seulement en quantité, mais surtout en qualité, et qu’elles soient parfaitement alignées sur les besoins de l’économie de demain. Si les initiatives actuelles s’alignent sur les objectifs du NMD en promouvant la création d’emplois et la compétitivité, le manque de sources directes de connexion explicite, tel que relevé par la Recherche Avancée, suggère un fossé entre l’intention et l’intégration opérationnelle. Sans un Modèle d’apprentissage allemand ou un équivalent « marocain » doté d’une co-gouvernance forte, le risque est de former des profils qui, malgré leur « insertion professionnelle », pourraient ne pas posséder la profondeur de compétences, la capacité d’innovation et la polyvalence requises par une économie en rapide mutation.

L’Insertion professionnelle Maroc, bien que prometteuse, ne sera véritablement transformative que si elle conduit à des emplois durables et qualifiants, capables de soutenir la croissance de secteurs à forte valeur ajoutée. Si le système n’est pas intrinsèquement co-piloté par l’industrie, avec des entreprises qui ne sont pas seulement réceptives mais proactives dans la définition des parcours, il existe un risque de désalignement persistant entre les compétences formées et les besoins réels de l’économie marocaine. Ce désalignement pourrait freiner l’innovation, limiter la création de valeur ajoutée durable et, in fine, affaiblir la compétitivité globale du Maroc sur la scène internationale.

L’enjeu n’est pas seulement de trouver un emploi pour les jeunes, mais de bâtir un capital humain agile, adaptable et innovant, capable de propulser le Maroc vers les sommets de la compétitivité mondiale. La « non-dualité » du système actuel, si elle n’est pas pleinement comprise et ajustée, pourrait constituer un obstacle silencieux à cette ambition.

Vers un ‘Dual System’ à la Marocaine ? Pistes pour une Stratégie d’Intégration Profonde

La reconnaissance de cette distinction fondamentale entre le Dual System Maroc et l’alternance renforcée ne doit pas être perçue comme une critique, mais comme une opportunité stratégique. Le Maroc, avec ses forces et son dynamisme, a la possibilité de concevoir un « Dual System à la Marocaine » qui capitalise sur les succès actuels tout en adressant les lacunes structurelles. La voie vers une intégration plus profonde est exigeante mais pleine de promesses.

Pour passer de l’alternance renforcée à une véritable co-construction avec l’industrie, plusieurs pistes peuvent être explorées, en s’appuyant sur les « Opportunités et Tendances Émergentes » déjà identifiées.

• Renforcer les Partenariats Public-Privé en profondeur : Au-delà du nombre, il est crucial d’intensifier la qualité des Partenariats Public-Privé Maroc. Cela implique une co-élaboration plus systématique des programmes de formation, un co-financement accru des entreprises, et surtout une co-gouvernance des instances de décision, où la voix de l’industrie pèse autant que celle de l’État dans la définition des orientations.
• Mécanismes de veille et d’anticipation des compétences : L’Harmonisation avec les Besoins du Marché doit être proactive. Le développement de mécanismes sophistiqués de veille et d’anticipation des compétences est essentiel pour former aux métiers de demain, et non seulement à ceux d’aujourd’hui. Cela peut passer par des observatoires sectoriels, des analyses prédictives et des plateformes d’échange régulier entre le monde éducatif, l’OFPPT, et les entreprises.
• Accroître l’autonomie et la responsabilisation des entreprises : Encourager une plus grande autonomie des entreprises dans la conception et la gestion de leurs programmes d’apprentissage, tout en les responsabilisant sur les résultats. Des incitations fiscales ou des labels de qualité pourraient récompenser les entreprises qui investissent le plus dans la formation et garantissent une Insertion professionnelle Maroc durable.
• Le rôle pivot de l’OFPPT et du Ministère : L’OFPPT et le Ministère de l’Inclusion Économique, de la Petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences ont un rôle central à jouer pour piloter cette transformation. Ils doivent être les catalyseurs d’un dialogue constant et les garants d’un cadre réglementaire qui favorise cette intégration profonde, faisant de la Réforme formation Maroc une priorité nationale.
• Culture de l’apprentissage continu : Inculquer une culture de l’apprentissage continu, non seulement chez les apprenants mais aussi au sein des entreprises, pour s’adapter à la vitesse du changement technologique et aux nouvelles exigences des Compétences 21ème siècle.

Le chemin vers un système pleinement intégré, s’inspirant des meilleures pratiques du Modèle d’apprentissage allemand tout en s’adaptant aux spécificités marocaines, est encore long. Mais en reconnaissant la nature exacte de sa « révolution » actuelle, le Maroc peut stratégiquement orienter sa Formation professionnelle Maroc vers une véritable excellence et une pleine contribution à son Nouveau Modèle de Développement.

Conclusion

L’ambition du Maroc de transformer son système de formation professionnelle est indéniable, portée par des chiffres impressionnants et une volonté politique forte. L’expansion de l’Éducation alternance Maroc, l’ouverture de nouvelles Cités des Métiers et des Compétences, et les efforts pour améliorer l’Insertion professionnelle Maroc sont des avancées significatives. Cependant, la révélation centrale de cet article est que le Maroc n’est pas en train d’adopter un « Dual System » au sens strict du terme, mais plutôt de forger un système d’alternance renforcée et ambitieuse.

Cette distinction n’est pas une critique, mais une nuance stratégique cruciale. Le Modèle d’apprentissage allemand repose sur une co-gouvernance et une co-responsabilité profondes entre l’État et l’industrie, qui ne sont pas encore pleinement en place dans le système marocain actuel. Comprendre cette « non-dualité » est essentiel car elle impacte la capacité du Maroc à construire un capital humain parfaitement aligné sur les exigences du Nouveau Modèle de Développement et à assurer sa compétitivité future. Les Compétences 21ème siècle exigent plus qu’une simple augmentation quantitative des stagiaires ; elles requièrent une intégration systémique et une qualité sans compromis.

La Réforme formation Maroc est à un carrefour. Poursuivre sur la voie d’une alternance renforcée est louable, mais pour atteindre le potentiel disruptif d’un véritable Dual System Maroc, le pays doit envisager des mécanismes plus profonds de Partenariat public-privé Maroc, une co-conception des programmes et une responsabilisation accrue de l’industrie. C’est en embrassant pleinement cette réalité que le Maroc pourra non seulement répondre à ses défis actuels, mais aussi se positionner comme un acteur majeur dans l’économie mondiale de demain.

Appel à l’Action

Il est temps pour tous les acteurs – décideurs politiques, entreprises, institutions de formation et jeunes apprenants – de s’engager dans une réflexion audacieuse et une action concertée. Ne nous contentons pas des chiffres ; questionnons la profondeur de l’intégration et la qualité systémique. Comment pouvons-nous collectivement franchir le pas de l’alternance renforcée vers un « Dual System à la Marocaine », véritable pilier d’un capital humain résilient et innovant ? Le futur du Maroc en dépend.

Décrypter les Implications : Vos Questions, Nos Réponses pour le Maroc

Q1 : Quelle est la principale différence entre l’approche marocaine actuelle et un « Dual System » intégral ?

La principale différence réside dans le degré d’intégration et de co-gouvernance. Le Maroc a considérablement renforcé son système d’Éducation alternance Maroc, multipliant les places et les partenariats. Cependant, un « Dual System » intégral, comme le Modèle d’apprentissage allemand, implique une co-élaboration structurelle et une co-responsabilité pédagogique et financière entre l’État et les chambres professionnelles/entreprises. Le système marocain, bien qu’efficace, tend davantage vers une adaptation de l’offre de Formation professionnelle Maroc à la demande des entreprises, plutôt qu’une gouvernance paritaire de l’ensemble du système.

Q2 : Pourquoi cette distinction est-elle si cruciale pour le développement du Maroc ?

Cette distinction est cruciale car elle impacte directement la qualité, la pertinence à long terme et la capacité d’innovation du capital humain. Une véritable co-gouvernance et une co-construction des programmes garantissent une adéquation optimale aux besoins changeants de l’économie et une meilleure capacité d’anticipation des Compétences 21ème siècle. Sans cette intégration profonde, le risque est de former des compétences qui deviennent rapidement obsolètes ou qui ne correspondent pas pleinement aux ambitions de valeur ajoutée du Nouveau Modèle de Développement.

Q3 : Comment le Maroc peut-il évoluer vers un système plus proche du « Dual System » sans simplement copier le modèle allemand ?

Le Maroc peut y parvenir en renforçant la profondeur de ses Partenariats Public-Privé Maroc. Cela signifie aller au-delà de l’accueil de stagiaires pour impliquer activement les entreprises dans la conception des curricula, la certification des formateurs en entreprise et la co-gestion des centres de formation. Il s’agit de créer un « Dual System Maroc » qui intègre les spécificités culturelles et économiques du Royaume, en s’appuyant sur l’OFPPT comme catalyseur et en donnant plus d’autonomie et de responsabilités aux secteurs industriels.

Les Révélations Clés en un Coup d’Œil

• L’illusion du « Dual System » complet : Le Maroc déploie une « alternance renforcée » ambitieuse, mais n’a pas encore opéré la transformation systémique vers un « Dual System » au sens allemand.
• La distinction cruciale : Le « Dual System » allemand est une philosophie de co-gouvernance et de co-responsabilité de l’industrie et de l’État, allant bien au-delà de la simple modalité pédagogique de l’alternance.
• Des chiffres trompeurs ? L’impressionnante expansion quantitative de la Formation professionnelle Maroc masque des défis structurels en matière de qualité, de pertinence et d’intégration profonde des entreprises dans le processus.
• Impact sur le NMD : La « non-dualité » du système actuel pose des enjeux majeurs pour la construction d’un capital humain agile et innovant, essentiel à la réalisation des objectifs du Nouveau Modèle de Développement et à l’amélioration durable de l’Insertion professionnelle Maroc.
• Vers un « Dual System à la Marocaine » : Le Maroc a l’opportunité de s’inspirer des piliers du Modèle d’apprentissage allemand pour créer un système hybride, renforçant les Partenariats Public-Privé Maroc et la co-construction des Compétences 21ème siècle.

Références

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(4) High and Persistent Skilled Unemployment In Morocco – Policy Center; 2017-11-09; 2025-04-03

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(6) Recrutement : la compétence, nouvel étalon du marché du travail; 2025-08-08; 2025-10-16

https://maroc-diplomatique.net/recrutement-la-competence-nouvel-etalon-du-marche-du-travail/

(7) La situation du marché du travail au deuxième trimestre de 2025; 2025-08-04; 2025-08-04

https://www.hcp.ma/La-situation-du-marche-du-travail-au-deuxieme-trimestre-de-2025_a4163.html

(8) Compétences IA : L’avenir du travail au Maroc – Mindfull; 2025-07-14; 2025-07-14

https://mindfull.ma/competences-ia/

(9) Chômage, sous-emploi, emploi rémunéré : ce que révèle la dernière …; 2025-08-04;

https://drh.ma/chomage-sous-emploi-emploi-remunere-ce-que-revele-la-derniere-note-du-hcp-sur-le-marche-du-travail-au-t2-2025/

(10) Challenges Facing the Moroccan Labor Market and Ways to …; 2025-04-08; 2025-09-01

https://fesnews.media/303151/2025/04/08/

(11) Maroc: le taux de chômage recule à 12,8% – Infomédiaire; 2025-08-04;

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(12) Marché du travail : une reprise en trompe-l’œil ? – Maroc Diplomatique; 2025-08-04; 2025-10-15

https://maroc-diplomatique.net/marche-du-travail-une-reprise-en-trompe-loeil/

(13) [PDF] Toward InclusivE DEvEloPmEnt In Morocco – HCP; ; 2025-10-14

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(14) [PDF] Les enjeux du marché du travail au Maroc – cawtar; ; 2024-04-12

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(15) Gen Z 212 Earthquake: Youth Shaking Morocco’s Politics; 2025-10-16; 2025-10-16

https://www.arab-reform.net/publication/gen-z-212-earthquake-youth-shaking-moroccos-politics/